Dans les plaines de la province de la Gnagna, à l’est du Burkina Faso, résonne une musique qui transcende le temps et les générations. Au cœur de cette tradition instrumentale se trouve Diabouga Tiabrimana, maître incontesté des sons qui racontent l’histoire, les émotions et la spiritualité de son peuple.

Un héritier des sons sacrés

Né dans une famille de griots, Diabougz Tiabrimana a été initié dès son plus jeune âge aux secrets des instruments traditionnels tels que le balafon, le bendré et la flûte peule. Chaque note qu’il joue est imprégnée de la sagesse des anciens, transmise oralement de génération en génération.

Une reconnaissance nationale

En 2015, le ministère de la Culture du Burkina Faso a reconnu l’importance de son savoir-faire en le désignant Trésor Humain Vivant. Cette distinction souligne son rôle essentiel dans la préservation et la transmission du patrimoine musical burkinabè.

Un passeur de mémoire

Au-delà de ses performances, Diabougz Tiabrimana est un éducateur passionné. Il forme de jeunes musiciens aux techniques ancestrales, assurant ainsi la continuité de cette richesse culturelle. Son engagement contribue à maintenir vivante une tradition musicale qui pourrait autrement disparaître.

En honorant Diabouga Tiabrimana, le Burkina Faso célèbre non seulement un artiste exceptionnel, mais aussi l’âme même de sa culture. Son parcours illustre la puissance de la musique comme vecteur de transmission, de résistance et d’identité. Décédé le 24 février 2021, il est, sans conteste, une voix éternelle du Burkina Faso.